Posté(e) 26 novembre 2023 Aux branches basses du Thar Charon de moi penché sur les drailles noires de novembre souffle charbon et de fer fleuve rutile qui mugit aux braises en abjurant l’enfer tressaille le feu fêlure l’argile de l’hiver où s’immole une terre promise au combat Dans le passage des oiseaux le jus pressé des lointains mon aube bleue d’orangeraie ma Cendrillon ma Palestine à moi vieil olivier torturé de soleil patriarches des sables et des vents tous les peuples tissés de douleurs épilées fondues dans les orgies du ciel de sel de soif de poussière dans le crachoir de Dieu forge des âmes les montures quoi qu’il demeure de Lui églises boutent-feu aux doigts des imposteurs Que mes mères mes sœurs sortent des cendres tant la lumière profonde la brûlure des apnées où dévissent les corps des potences mes pères mes frères nus dans vos larmes vos bras sans ages où s’étend l’amour quand vos robes tombent dans la nuit asséchée se des-orent vos jardins jadis quand le ciel est si bas couvert de siècles piétinées les mots déracinés des routes illusoires Me revienne le goût ma tourterelle ma peupleraie ma-liberté-ma-mort, la bonté nous aimons la bonté nous aimons nos fagots le nez en l’air allumer des étoiles où planterions nos forêts Dans les pattes des ourses une diseuse aux ailes parfumées soulevant le voile creusait ma main d’une ligne de vie mis mon cœur en croupe
Messages recommandés