Partager Posté(e) 20 novembre Amollie par les manières doucereuses de son hôte, mais sans faire évoluer ses exigences en matière de discipline, Gabriela s’efforça d’adoucir le quotidien de l’étudiant. Elle commença à lui offrir quelques cadeaux quand une occasion se présentait : une cravate à Noël, des mouchoirs pour sa fête, un joli calepin pour sa réussite aux examens de fin d’année universitaire… « Un jeune homme si gentil, si attentionné, il faudrait l’aider à démarrer dans l’existence », pensa-t-elle. Et, n’ayant pas d’héritier, l’idée lui vint de lui léguer ses biens. Elle fit le nécessaire avec l’aide réticente de son notaire et mit Victor au courant des dispositions qu’elle venait de prendre. Elle insista sur une contrainte étrange qu’elle lui imposait, à savoir, prendre soin des miroirs. Gabriela faisait grand cas de ces objets. La vieille femme, était persuadée que les miroirs conservaient le passé et éclairaient l’avenir. « Il faudra bien les dorloter, veiller à ce qu’ils ne se cassent pas, et ne pas t’en défaire de quelque manière que ce soit. » Victor la remercia chaleureusement et redoubla d’attentions. En apparence, il était doux, lisse, exemplaire, alors que le feu bouillonnait en lui. Si seulement « La Vieille » pouvait disparaître, il serait libre alors, la vie serait aisée ! Ah, si seulement…C’est alors que Gabriela tomba malade. Cet événement se produisit quelques semaines à peine après avoir accompli les démarches nécessaires pour libérer Victor, définitivement, de la pauvreté. Les poumons ravagés par une redoutable pneumonie, la vieille femme, alitée, devint complètement dépendante des personnes qui lui prodiguaient des soins. Le jeune homme en faisait naturellement partie. (À suivre) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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