Posté(e) 18 novembre 2023 Lundi, jour blanc : dans la Lune je suis La belle a la joue triste, le sein pâle J’entends en moi quelque Pierrot qui râle De ne pas voir en finir cette nuit ! Oh ! si Vendredi Endymion suis Assurément ne serai l’endormi ! Mardi au clairon, tel Mars furibond Il faut brûler au péril de ma vie D’une ardeur guerrière, cette folie Qui fait tenir bon, debout sur le front ! Eh ! par-dessus tout, fuir la blessure Car de plaire, Vendredi, j’ai grand cure ! Mercredi – j’en ris – Mercure, ce drôle Prétend musarder par un divin tour Mais – et j’en bâille d’ennui – c’est un four Gardons-nous d’y tenir quelque rôle ! Ah ! Vendredi, ce n’est pas à mes pieds Que je veux des ailes pour convoler ! Certes jeudi est un jour jovial Aux ébats célestes, ma foi, propice Mais sait-on qu’ils finirent en supplice Chaque fois que Junon y vit le mal ? Non ! Vendredi sera sans alliance Libres ébats sans besoin de romance ! Et déjà se profile le ballet Des prétendues répugnantes sorcières Moi, je les crois très dignes d’être fières Charmantes fées juchées sur leur balai ! Jour de sabbat, samedi n’est maudit Qu’en l’esprit des sots – mais ne me séduit. Quant à dimanche, c’est jour de repos Pour sécher au soleil la peau mouillée Après l’amour, de la chair fatiguée, Prendre recul et voir la vie de haut. Sonne la cloche, eh ! dormeur paresseux Dans ton lit bleu, fais donc la messe à deux ! Voici enfin, à présent, Vendredi Jour de joie, de bonheur, de jouissance Qui fit au monde advenir ma naissance Et que préside l’Amour : sois béni ! Envoi Dame Vénus qui sur tous a maistrie Illumine ma semaine, t’en prie ! 1
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