Partager Posté(e) 21 septembre 2023 Les figues sont mortes adieu les confitures dans les taillis déjà se cachent les merles noirs là-haut, sur la colline d'oranges et de dorures des larmes prisonnières s'exhalent d'un mouchoir Il reste sur la terre de longues déchirures des rivières à sec attendant le pleuvoir l'été menteur a laissé des vertes et des pas mûres sur les lèvres du vent atteint de désespoirs Le tabouret bleu* défait son armure, écoute le métal tinter au creux de ses miroirs et l'oiseau de mauvais augure dit qu'il est tard, très tard et sans doute trop tard Mais qu'importe le temps qui ne dure qu'il soit de l'août ou du novembre de l'émouvoir à travers les rideaux si pleins de déchirures des lumières se balancent aux lames des hachoirs. L'octobre venu, les verts s'enfuient déjà à vive allure les bleus deviennent plus sombres, les nuits plus noires les lys sombrent dans le coma, lâchant leur armure et la lumière fuse sur l'obscur des vieux bougeoirs. Voici venu le temps du réveil des blessures comme des rhumatismes à l'humide des couloirs et la vieille forêt, à grands coups de ceinture, conduit les chevaux fous sur la route de la mémoire. (joailes ----) 21 septembre 2023 * Le tabouret bleu (Thlaspi caerulescens) est une petite fleur, qui ne paie pas de mine. À peine la remarque-t-on dans les prairies alpines. Pourtant, elle est dotée d’un mécanisme de défense contre certaines infections bactériennes que l’on n'attend pas chez un frêle végétal : une armure métallique ! 5 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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