Partager Posté(e) 19 septembre 2023 Il est des nuits du cœur d’où ne se découvre aucune étoile. Les tendresses fuyantes, abandonnées aux fausses promesses de l’aube, peuvent enfin reposer un corps las d’avoir songé être aimé. De soliloque en soliloque, mon âme s’épanche dans le vide des villes et le silence particulier qu’est le vacarme des êtres, de leurs occupations, aspirations, malingres rêves ajournés. J’ai mordu ma lèvre inférieure et cela n’a suscité aucun désir. J’ai étendu mes membres sans attirer l’attention. J’ai soufflé les relents de mes épanchements amoureux sans qu’on ne cherche à les humer. Seul, au cœur des ténèbres, j’apitoie ma douleur afin de mieux la retrouver. Un regard m’a cherché. Quête d’instants décousus dont le remords est une ombre sur toute joie céleste. L’ultime image de cette nuit sera un corps harassé, perdu dans les limbes des songes, allongé à mon côté ; comme un cadavre doté de minces respirations. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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