Posté(e) 23 mai 2023 En écho, peut-être, au poème de Nâao Les marées des poètes ... Sur la brune Lumière à l’étrier Déchirures du plomb Dans la forêt profonde Une fleur à vos rides Vous regardiez ravi Sur les cimes de verre Le ciel à l’encre noire Tracer dans la feuillure La souille des combats Des enfants sur les tombes Cloués dans les nuages Arrachent leurs cheveux Les amantes les pressent En des gerbes muettes Des essaims dans la tête Et pour ne pas la perdre Une parole donnée Que peigne l’aubépin La longe du roussin A cédé sous l’abîme Ne sentiez-vous déjà Sur les mousses mouillées Et les lits de pervenches Monter l’odeur du mâle Et de bois équarri Ce monde est trop petit Pour nos panthéonades Et l’orage vous prit Le souffle haut et court L’âme comme une folle Secourt sa chair défaite Un phare heurte la vague Des mélèzes pendus Au cou de la rivière Les serres du faucon On est bien peu de chose Entre tant de ratures Vous restiez en partance Un train barre la nuit Livide et sans bagage Quai d’une lune triste Sans arbre et sans adresse Que les sables nomades Dans le vent de mémoire S’enracine l’absence Et la terre trembla La pluie tombe tombait Tombe goutte goutte Goutte de secondes Entre les hanches blanches A entendre son pas Sauter entre les lignes En de nouvelles vignes Demeuriez écroué On délia les bœufs Sur la vaine frontière Les passantes cillaient Leurs paupières d’azur On dressa une pierre Au pied de vos remparts L’aube dans les labours Ensemence vos songes D’une neige féconde Quand le vertige gagne Les oiseaux en sautoir Joue la flûte du temps Baigne les verges d’or Au jardin des abeilles Je la serre en mes bras Et nous versons nos larmes Sur le désert des mots Cette lande fleurie De la vieille tendresse 11
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