Partager Posté(e) 21 mai 2023 Puisqu’il faut mourir mon amour Sur ce grand échafaud dressé Sous les rayons d’un soleil lourd Où la foule vient se presser Alors gaiement laissons-nous pendre Comme deux enfants insouciants Que l’on jette dans les méandres D’un fleuve au courant trop puissant Puisque le gouverneur est là Venu assister au spectacle De la mort lente et sans éclat Des amants pendus au pinacle Alors rions au sort funeste Des pauvres amours interdites Qui font cocu pendant la sieste Les fiers époux qui le méritent Mon seul crime fut de t’aimer Toi la femme du procureur Qui me rendais mille baisers Mais ton mari et sa fureur Nous auraient fait massacrer Pour laver son honneur terni Par une nuit ensanglantée Si la Loi lui avait permis Aujourd’hui notre sacrifice Est offert au troupeau en liesse Si heureux que nos délices Soient punis sans délicatesse Je devrais supplier le ciel Ou bien implorer le bourreau Mais je préfère à l’éternel Un dernier baiser sur ta peau Jerem 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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