Partager Posté(e) 8 mai 2023 Les fleurs de moi qui m'enfantent Les épreuves glacées sur mes épaules Le glas forcé des oiseaux perdus Tous chantent la pensée grise Matière qui épouse l'arc du crâne Et tisse ses réseaux de singularités Qui dessinent les espaces inédits Les cartes de l'âme Jouées et jugées Les ramures de la pluie blessent L'organe sanglant des poitrines Tant les cœurs impondérables S'arrachent et siphonnent les malaises Il faudrait être une mouche Pour comprendre la proie que je suis Prise au piège des cruels desseins De l'araignée du matin Il faudrait être fou pour goûter Le gel et les cristaux de sel Qui rongent les lèvres corrodées Galochées à l'armature d'un navire Ma foi c'est un chapeau Jamais porté Qui se dévisse sans pas Ni cane pour ralentir La chute inévitable Tu pourrais lorgner ma carotide Avec ta longue-vue coriace et amère Et cueillir dans les veinules de ma viande Des poèmes chagrins de jeune fille Ma foi c'est une paire Que j'ai jouée contre une tierce Sonnante et trébuchante Comme un collet de marin-chasseur Et il faudrait être lièvre Pour comprendre la proie que je suis Je mords des canons et renifle la poudre Je suis la victime et les chiens du bourreau Un cœur multiple aux destins mal cousus Aux paroles mal comprises Mal soufflées Les parures de ma mère sur les points d'ogres Du Maître chanteur Maître menteur Maître étalon Mon risque ma distance l'arpent manquant Qui siffle comme un serpent Ma foi c'est un fil Que j'ai égaré dans ma fuite Une ligne perdue sur l'horizon D'un désir qui me fait me défait Puis me brise pour l'amour du vent Le seul chemin vivant 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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