Partager Posté(e) 1 mai 2023 Je n’ai pas la patience de mon frère le vent qui sculpte sans trêve les rochers de ses dents Je suis la vague féminine qui mouille d’écume tes dosserets de granit avec la furie obstinée du ressac des jours et des nuits étoilées Aux arches que font tes falaises aux sillons que fait le temps mes embruns marinent des nervures d’opale et d’émeraude qui effacent le rubis des larmes qui agonisent l’envie Et le son incessant que fait mon âme à venir mourir chaque instant avec la même force à briser l’écorce de ta voussure écartelée de mes colères rythmées Chante l’espoir des désespérés Je suis l’eau et la soif par le sel ravivé Je suis le psaume la prière le silence de Dieu aux regards suppliants le vide des cieux aux mains implorantes Je suis l’aube des promesses le crépuscule des bannis le feu de la tendresse l’huile des insoumis le cri d’un souffle retenu le souffle d’un cri perdu Je suis l’eau tu es la terre je suis le combat éternel qui submerge et s’efface et revient à la charge Aux sillons des collines que font tes stalles je viens lécher leur chemin d’herbes salées courbées par le vent qui me précède toujours Je suis la vague définivive **** 14 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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