Partager Posté(e) 18 mars 2023 Lorsque l'hiver gelait le labeur aratoire, Les travaux de l'étable ardûment accomplis Les paysans de Cluse assis aux établis Ébauchaient remontoir et frêle échappatoire*. La dame du logis près de la vieille armoire, Sur l'antique métier de ses doigts assouplis, Activait la navette et des fils le roulis Tandis qu’au coin du feu murmurait la bouilloire. Au retour du printemps lors le cosandier* Dans la pièce de drap, un habit vint tailler Rouages et pignons à Genève s'en furent. Quand s'ajoutent les ans et qu'au temps des cerises La quenouille vacille et la montre est moins sûre Forts se tissent les jours de chaque heure conquise... (Tarentaise, le 18 mars 2023) *Ce serait en 1720 que tout commença lorsque qu’à Saint-Sigismond, un village des hauteurs de Cluses en Haute-Savoie, un certain Claude-Joseph Balladoud revint d’un séjour passé à Nuremberg avec de toutes nouvelles compétences en matière d’horlogerie. Il apprendra aux paysans des alentours à confectionner certaines petites pièces servant au bon rendement des montres de poches. Durant les longs mois d’hiver où le revenu des moissons faisait défaut, ce nouveau commerce fut le bienvenu et des ateliers dont les productions se destinaient aux fabriques de Genève se multiplièrent. Ainsi commença l’alliance de l’atelier et de la charrue… Avec l’apparition de la houille blanche, le décolletage artisanal s’industrialisa progressivement. Cette industrie commencée il y a trois siècles bénéficie maintenant de machines à contrôle numérique et la demande s’est élargie. La Savoie a aujourd’hui conquis une part importante de ce marché. *Cosandier, appellation ancienne du tailleur dans le Valais Suisse. Le cosandier allait de villages en villages et résidait dans la ferme du client pendant le temps de la confection. -Photos Pixabay (commons) 13 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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