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Exégèse


Thy Jeanin

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Aujourd'hui, mes bien chères soeurs, mes bien chers frères, penchons-nous, sans perdre de vue le parapet, sur Mathieu.

 

 

Mathieu (24, 64) dit simplement ceci: "Tu l'as dit."


En vérité je vous le dis: voilà qui est parler! Car, n'en doutons pas, il faut avoir le courage de la lucidité pour reconnaître tout le bien fondé qu'il y a à proférer pareil dire.


En effet, si dire c'est ouvrir la bouche, encore se doit-elle, celle-ci, de formuler la parole qui convient, dois-je dire, aux fins de s'opposer verbalement, quitte à être verbeux, à ce qu'on appelle: parler pour ne rien dire.


A ce stade de notre investigation, il est je dirai essentiel de clarifier le point suivant le mot que je viens d'écrire, pris que je suis avec vous dans le flux syntaxologique de ma phrase afin d'apporter aux malvoyants comme aux malentendants de la vie que nous sommes -et surtout vous- face à la fois aux interrogations de la foi qui, ma foi, égare notre foie quand il faut en quelque sorte métaboliser -qu'on me pardonne le barbarisme mais Google ne l'a pas souligné de rouge- la sainte parole qui de tous temps gouverne le monde: au commencement n'était-il pas le verbe? Ben donc, faut bien un point à la fin du monde, voyons!


Le point d'ombre guette, démoniaque, à l'angle de la lettre qui se dessine tous les jours que Dieu fait (et il ne chôme pas, dis donc, ça se renouvelle tous les matins) sur la page blanche de l'aube, à l'instant même de l'articulation du phonème premier, celui du mômichon comme celui du premier matin du monde.


Prenant appui sur cet axiome nécessaire à tout cheminement herméneutique, n'hésitons pas à supputer -à l'instar de saint Denis martyr après sa décapitation- que Mathieu, homme sujet aux mêmes faiblesses que les nôtres, ait omis une suite à un syntagme qu'il a laconiquement fermé d'un point.

 
Mesurons alors, ô ma sœur, ô mon frère, l'aura chargée de gloire de cet outil du verbe, si sobre soit-il dans sa forme, lorsqu'il se présente à notre lecture d'ouailles douloureusement émerveillées.

Il faut alors toute la noirceur de l'antéchrist pour ajouter dans une rage incompressible l'irrespectueuse et populacière apposition finale: bouffi.


Oui, eh! mais résistons à la tentation d'en rire: et si nous lestions, croyants que nous sommes, cet irrespect d'un sens plein du Mystère de Dieu: bouffi, oui, le verbe sacré de l'apôtre. Mais c'est-à-dire empli, pansu, repu de la parole divine, remâchée par Christ notre sauveur et régurgitée, donc, par son disciple ébahi.

 

Ici, je le dis: nous en avons assez dit pour aujourd'hui. Repensons-y, les gens, qui si volontiers déblatérons à tort et à travers: Mathieu a parlé, redondant de grâce: "Tu l'as dit", a-t-il dit. Et voilà qui est rondement dit.



Père Peinardier du Petit-Jésus.

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