Partager Posté(e) 8 mars 2023 Dans la rue des gens sans nom la lune s'est éteinte il y a longtemps on a fermé les fenêtres du vent qui donnaient sur le printemps Dans la rue des gens sans nom les nuages sont monotones comme des visages indifférents comme la poussière d'un vieil automne sur le feuillage des prisons On y invente d'autres silences pour oublier le temps d'avant toutes ces heures nonchalantes qu'emporte au loin le souffle du présent C'est le chant d'un lointaine rivière que murmurent les lèvres des perdants que demain disparaisse enfin la promesse infidèle et vulgaire dans le ventre creux du matin Mais aujourd'hui c'est dimanche dans la rue des gens sans nom c'est la fête des enfants qui cherchent dans les décombres la plume d'un ange ou d'un oiseau géant On ignore toujours qui dans la brume a revêtu l'ombre d'un goéland d'une robe de mousse blanche comme celles que portent les survivants 14 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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