Partager Posté(e) 4 mars 2023 Il faut dire la lenteur du train qui part, dans la nuit aux phalènes bleues, celui du vingt heures en grand écart sur la pendule de la gare où nous vivions tous deux la valise vide est lourde à porter les ombres en déshérence promises à jamais à l'éternité disparaissent dans les étincelles de l'acier la couleur de la banquette de skaï qui a accueilli tant de cuisses ne se raconte pas, ni l'odeur du départ le sifflet reste en écho à l'oreille et la vitre est trop sale pour les adieux d'ailleurs ne s'agite aucun mouchoir les quais s'enfuient voici des arbres noirs de suie et ce bruit comme une berceuse d'enfer ô train de nuit ! Où va-t-il ? Je n'en sais rien tant qu'à mourir des partir autant dormir Je me suis réveillée dans les bras d'un bel asiatique, un peu confuse et puis j'ai bridé mes yeux las en riant un peu jaune mais c'est bien parce que tout m'amuse parce que franchement il n'y avait pas de quoi En regardant à travers le carreau j'ai vu un panneau au bout de mon nez le bout du monde en Orient ou à Lorient. Qu'importe ? Je suis bien arrivée, je repars demain par le même train sur le même cahier avec la même main ... Entendez-vous siffler le train ? (joailes – 4 mars 2023) 13 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Il n’y a aucun commentaire à afficher.