Partager Posté(e) 14 février 2023 (modifié) En cette après-midi d’automne Au temps où les rues se parent des ors Que des érables, rougis des éclats d’été Du bout de leurs souffles abandonnent À Mont-Royal je te cherche encore Je mène le défilé de mes rêves à tes côtés La jolie parade remontant le boulevard Le désir d'emporter ton amour bénévole D'enlever sur la main ton cœur convoité Et de parer la gaieté de ravir ton regard Sous mes seins chamade une idée folle Dont il ne reste qu’à tracer le cours. Notre histoire n’est pas commencée Et déjà, je me plais de détours frivoles. Au long de toi, je me perds toujours Dans le silence absorbé de mes pensées Danse dans une flûte pleine de fête Ce cortège m'emballe de promesses Ma poitrine s'échauffe de romancer Une mousse d’émotions dans ma tête Mon amour, quelle charmante ivresse De m’étourdir des traits de ton esprit ! Ta voix suave chante mille histoires Des baisers vermeils ouvrant la liesse Nimbent l’ambre ronde dont je m’épris Que de sourires égayent ma mémoire Quand tu offres de les faire pétiller ! Fruits d’un cygne généreux d'attention Je me devine à l’étoffe de tes yeux noirs J'exalte de les laisser me déshabiller À ma peau aiguisée d’amples sensations Ta nature passionnée en est le trophée. Pour tes caresses veloutées sur mon cou Ta patience au comble de mon excitation Nous recouvre des draps d'Orphée Comme les rues sont belles de gris doux Voilées des nues rougies d’éclats d’or ! Je m'égare tout le temps d’un béguin Car tes manières trouvent mon goût. À Mont-Royal, je cherche ton accord Laissons mon cerveau verser ses vins Le cocktail exquis diffus des merveilles Le murmure limpide de l’eau de ma vie. Elle épanche ma soif de tes parfums La magie cosmique de ton âme pareille Sens mes veines fermenter l’inassouvi Aucune distance n'est insurmontable Aux peines que l’adrénaline obstine. Elles ne cessent d’insuffler en moi l'envie Car te revoir est ma force indispensable Goûtons les sucres de la dopamine Être forts à deux affine ma confiance. Oublié le risque de me dissoudre en toi Contre moi l’insouciance qui domine Le vertige sublimant ma dépendance Vigilance redoublée, le sens en émoi La norépinéphrine me laisse accroire Que ton visage surgisse à toute heure. Tu sèmes l’attaque, l’élégance de la joie Le trouble d’une rencontre illusoire Me voila sous l'emprise d'une liqueur Dont la formule défie toute logique. La chimie irrésistible d’une certitude Donne du corps à leurs trois vapeurs L’air chéri de ces volutes chimériques Mon chœur j'accours ! Ma plénitude Entends-tu partout en ville ton prénom Iouler dans les transes de ma bacchanale ? Porter dans la fanfare de mon assuétude ? Enchanter dans la cadence de ton canon ? Comme cette après-midi est spéciale ! Ces érables rougis de derniers trésors Retenus à bout du souffle des espoirs Et Le noroît aux grises nuées glaciales Qui sème mille éclats dans le décor ! Et devant mes yeux rendus hagards Aux détours de mon chemin solitaire La berlue enfin dissipée à l’horizon Soudain se révèlent sur l'autre trottoir Tes courbes tant désirées sur Terre ! Aux parallèles destins fléchit ma raison Sous la peur du feu, à portée de tes lèvres Mon cœur, haut de toute cette anxiété Haut de cette passion, que de cette liaison Se soulèvent de grandes gerbes de fièvre ! Au défilé des promesses à tes côtés La parade effrénée agite le boulevard D'emporter ton amour bénévole D'enlever ton cœur convoité Et de parer la gaieté d'un regard En mon sein chamade l'idée folle Dont il reste à chercher le cours Une histoire est encore à débuter Mais ces lignes continues au sol Épouseront ce cygne un jour Je porte le fard de l'ébriété Ondulant en état de charme J'orne le masque d'aplomb Des ocelles piquées d'intensité Coiffent le mystère des carmes Le feu au vert, nous traversons. Ta mine perdue, ton air coi Pour moi n'as-tu de pensée ? Et sans regard, ni sourire ni son Ni fanfare, je file à côté de toi... Sous les érables dévêtus des éclats passés La trace qu'une pelisse de silence colore Sur le gris doux du ciment tourbillonne Une feuille échappée dans la rue glacée. À Mont-Royal, s'effaçe mon réconfort Je te guigne tout bas l'attente espionne Je saupoudre mon vain avec des copeaux Corps de bois craquant et âme pâteuse Des notes grillées qui y bourdonnent L'espoir d'un appel touchant mon dos Le lierre entrave mes jambes paresseuses Je crois que ta fuite dessèche l'acerum divin. L'augure dans le vol des feuilles d'érable Ce lendemain annonce la noce honteuse Le thyrse assomme la pomme de pin Donne le fouet que je me mette minable Et sonne l'hallali qui termine la cérémonie La lie s'en vient déposer ma confusion Au banquet où nul convive ne s'attable Sans y trinquer son soûl à l'érotomanie Mèche coupable à garder sans effusion À chuchoter pour soi ce secret si délicat Ne vaut d'être vécu un amour sans retour Sans s'écœurer dans une vaine profusion Restent sûrs les rêves de ses doux apparats Mes lignes retrouveront ce cygne un jour Au détour d'une promenade silencieuse Sous mon masque une bacchanale agitée Une orgie sensuelle, frisson de tes contours Fidèle, je savoure cette humeur délicieuse Mes pas me mènent enfin au point quitté Au retour enfin où mon délire s’endort Sous le tapis de mille feuilles fatiguées Des ors que le noroît a précipitées. À Mont-Royal je te cherche encore Modifié 17 février 2023 par MaiaPardalis Clarification des temps et corrections typographiques 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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