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Bacchanale


MaiaPardalis

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En cette après-midi d’automne

Au temps où les rues se parent des ors

Que des érables, rougis des éclats d’été

Du bout de leurs souffles abandonnent

À Mont-Royal je te cherche encore

 

Je mène le défilé de mes rêves à tes côtés

La jolie parade remontant le boulevard

Le désir d'emporter ton amour bénévole

D'enlever sur la main ton cœur convoité

Et de parer la gaieté de ravir ton regard

 

Sous mes seins chamade une idée folle

Dont il ne reste qu’à tracer le cours.

Notre histoire n’est pas commencée

Et déjà, je me plais de détours frivoles.

Au long de toi, je me perds toujours

 

Dans le silence absorbé de mes pensées

Danse dans une flûte pleine de fête

Ce cortège m'emballe de promesses

Ma poitrine s'échauffe de romancer

Une mousse d’émotions dans ma tête

 

Mon amour, quelle charmante ivresse

De m’étourdir des traits de ton esprit !

Ta voix suave chante mille histoires

Des baisers vermeils ouvrant la liesse

Nimbent l’ambre ronde dont je m’épris

 

Que de sourires égayent ma mémoire

Quand tu offres de les faire pétiller !

Fruits d’un cygne généreux d'attention

Je me devine à l’étoffe de tes yeux noirs

J'exalte de les laisser me déshabiller

 

À ma peau aiguisée d’amples sensations

Ta nature passionnée en est le trophée.

Pour tes caresses veloutées sur mon cou

Ta patience au comble de mon excitation

Nous recouvre des draps d'Orphée

 

Comme les rues sont belles de gris doux

Voilées des nues rougies d’éclats d’or !

Je m'égare tout le temps d’un béguin

Car tes manières trouvent mon goût.

À Mont-Royal, je cherche ton accord

 

Laissons mon cerveau verser ses vins

Le cocktail exquis diffus des merveilles

Le murmure limpide de l’eau de ma vie.

Elle épanche ma soif de tes parfums

La magie cosmique de ton âme pareille

 

Sens mes veines fermenter l’inassouvi

Aucune distance n'est insurmontable

Aux peines que l’adrénaline obstine.

Elles ne cessent d’insuffler en moi l'envie

Car te revoir est ma force indispensable

 

Goûtons les sucres de la dopamine

Être forts à deux affine ma confiance.

Oublié le risque de me dissoudre en toi

Contre moi l’insouciance qui domine

Le vertige sublimant ma dépendance

 

Vigilance redoublée, le sens en émoi

La norépinéphrine me laisse accroire

Que ton visage surgisse à toute heure.

Tu sèmes l’attaque, l’élégance de la joie

Le trouble d’une rencontre illusoire

 

Me voila sous l'emprise d'une liqueur

Dont la formule défie toute logique.

La chimie irrésistible d’une certitude

Donne du corps à leurs trois vapeurs

L’air chéri de ces volutes chimériques

 

Mon chœur j'accours ! Ma plénitude

Entends-tu partout en ville ton prénom

Iouler dans les transes de ma bacchanale ?

Porter dans la fanfare de mon assuétude ?

Enchanter dans la cadence de ton canon ?

 

Comme cette après-midi est spéciale !

Ces érables rougis de derniers trésors

Retenus à bout du souffle des espoirs

Et Le noroît aux grises nuées glaciales

Qui sème mille éclats dans le décor !

 

Et devant mes yeux rendus hagards

Aux détours de mon chemin solitaire

La berlue enfin dissipée à l’horizon

Soudain se révèlent sur l'autre trottoir

Tes courbes tant désirées sur Terre !

 

Aux parallèles destins fléchit ma raison

Sous la peur du feu, à portée de tes lèvres

Mon cœur, haut de toute cette anxiété

Haut de cette passion, que de cette liaison

Se soulèvent de grandes gerbes de fièvre !

 

Au défilé des promesses à tes côtés

La parade effrénée agite le boulevard

D'emporter ton amour bénévole

D'enlever ton cœur convoité

Et de parer la gaieté d'un regard

 

En mon sein chamade l'idée folle

Dont il reste à chercher le cours

Une histoire est encore à débuter

Mais ces lignes continues au sol

Épouseront ce cygne un jour

 

Je porte le fard de l'ébriété

Ondulant en état de charme

J'orne le masque d'aplomb

Des ocelles piquées d'intensité

Coiffent le mystère des carmes

 

Le feu au vert, nous traversons.

Ta mine perdue, ton air coi

Pour moi n'as-tu de pensée ?

Et sans regard, ni sourire ni son

Ni fanfare, je file à côté de toi...

 

Sous les érables dévêtus des éclats passés

La trace qu'une pelisse de silence colore

Sur le gris doux du ciment tourbillonne

Une feuille échappée dans la rue glacée.

À Mont-Royal, s'effaçe mon réconfort

 

Je te guigne tout bas l'attente espionne

Je saupoudre mon vain avec des copeaux

Corps de bois craquant et âme pâteuse

Des notes grillées qui y bourdonnent

L'espoir d'un appel touchant mon dos

 

Le lierre entrave mes jambes paresseuses

Je crois que ta fuite dessèche l'acerum divin.

L'augure dans le vol des feuilles d'érable

Ce lendemain annonce la noce honteuse

Le thyrse assomme la pomme de pin

 

Donne le fouet que je me mette minable

Et sonne l'hallali qui termine la cérémonie

La lie s'en vient déposer ma confusion

Au banquet où nul convive ne s'attable

Sans y trinquer son soûl à l'érotomanie

 

Mèche coupable à garder sans effusion

À chuchoter pour soi ce secret si délicat

Ne vaut d'être vécu un amour sans retour

Sans s'écœurer dans une vaine profusion

Restent sûrs les rêves de ses doux apparats

 

Mes lignes retrouveront ce cygne un jour

Au détour d'une promenade silencieuse

Sous mon masque une bacchanale agitée

Une orgie sensuelle, frisson de tes contours

Fidèle, je savoure cette humeur délicieuse

 

Mes pas me mènent enfin au point quitté

Au retour enfin où mon délire s’endort

Sous le tapis de mille feuilles fatiguées

Des ors que le noroît a précipitées.

À Mont-Royal je te cherche encore

 

 

Modifié par MaiaPardalis
Clarification des temps et corrections typographiques
  • Merci 5
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