Posté(e) 5 novembre 20186 a comment_8744 J'efface les arbres à demi-nus, les fleurs qui frissonnent sur les talus, j'efface cette larme qui s'en allait couler ce poème bête sur le coin d'un cahier, le temps cruel qui passe sous la fenêtre, les mots d'amour qui vont disparaître j'efface les vitres, les portes et le toit la maison fond sous mes doigts, les gens qui marchent vers rien le vent, la nuit, le chat, le chien et puis le ciel, la terre, les quatre chemins, la pendule, le buffet, la table et le pétrin, la mer aux contours indistincts, l'orage qui venait, le soleil du matin. J'efface tout, me reste feuille blanche je dessine à présent une petite branche où va se poser l'oiseau sans ailes qui ne s'enfuira plus, un coin de ciel, il me faudra du rouge et du bleu et de l'orange pour faire du feu. Je jetterai cette satanée gomme, si je suis sage, car elle efface tout sur son passage … (J.E. Nov.2018) Modifié 5 novembre 20186 a par joailes
Posté(e) 5 novembre 20186 a Administrateur comment_8746 Un poème que j'ai apprécié. Cette liste à la Prévert est délicieuse et la fin ne l'efface en rien. Merci pour cette lecture très plaisante Jo.
Posté(e) 5 novembre 20186 a comment_8769 @joailes C'est c..., mais jusqu'à présent j'aime ce que tu écris. N'y vois aucune basse flatterie ou un quelconque remerciement pour m'avoir comparé à un roi (😉), ce que j'écris ici est sincère. Tu me fais sourire, tu m'émeus, tu me donnes du plaisir... et quelle imagination ! Bon, j'arrête, ça commence à faire trop et je risque de le regretter plus tard 😊.
Posté(e) 5 novembre 20186 a Auteur comment_8776 Je ne sais pas si c'est c.. mais ne regrette rien, ni maintenant, ni plus tard ! Je l'ai avoué déjà, j'aime les compliments. Alors, si je n'ai plus qu'un lecteur, tu seras celui-là ! 🙂 Merci.