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Vampirine 21 (2)


Thy Jeanin

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               Le laboratoire Manès est une véritable forteresse ! L’inspecteur Lagnot se heurte à l’impossibilité d’entrer. Partout autour, des molosses… qui parlent comme des hommes ! Tout en haut d’une galerie extérieure, un loup aux yeux rouges l’épie. Lagnot est mordu au mollet. Mais il ne saigne pas : c’est de la limbe qui coule de sa plaie. Aux abords, il y a des arbres, qui parlent! Ils lui expliquent qu’eux aussi avant lui ont tenté d’entrer : ce sont des enquêteurs. Ils se sont heurtés aux mêmes difficultés. Après avoir été mordus par les molosses, ils ont pris racine et sont devenus arbres. Le même sort l’attend-il ? Non, rien ne se passe de tel. Le loup, là-haut, le surveille rageusement, semble attendre et s’agite en vain.

 

               Alors, Lagnot tente le tout pour le tout. Il retire son manteau, libère ses ailes et s’envole au museau du loup médusé, par-dessus les murailles du labo. De là-haut, suspendu en l’air, il voit d’étranges choses. Le labo est peuplé de rats et de cloportes énormes, qui exécutent des tâches à la manière des hommes. Lagnot descend « dans l’arène ». Au moment où il atterrit, surgit le loup, poil hérissé et babines retroussées, qui se jette sur lui. Lagnot, curieusement, n’éprouve aucune peur. Une lance lui apparaît dans la paume dont il perce le poitrail du loup.

 

               « Merde alors ! » crie le loup avant de disparaître dans son propre sang.

 

               Rats et cloportes sont d’abord figés, mais ils reprennent leurs besognes. L’un d’eux grogne entre ses dents : « Bien fait ! » 

 

               Tout à coup, une porte monumentale s’ouvre en grinçant. C’est le diable lui-même qui apparaît ! Il a trois jambes, trois bras et la tête d’un PDG bien sur lui, vêtu d’un costume trois pièces où on le sent à l’étroit.

 

               Echange de propos peu amènes dans lesquels Satan explique qu’il est un suppôt du libéralisme économique par lequel il veut perdre le monde. La vampirine 21 est là pour ça.

 

               « On s’attend pas à ça, peut-être ! ricane Lagnot. Mais pourquoi l’angéline 31 ?

               Le diable enrage : il n’a jamais été question de cette molécule, ce ne peut être qu’un antidote, on a voulu le prendre de vitesse !

 

               L’affrontement physique s’engage. Le démon se transforme en président de la République française. Il licencie Lagnot.

               « Maintenant, tu ne peux plus mener ton enquête ! »

               Lagnot, machinalement, cherche ses armes et sa carte professionnelle pour les rendre. Il les jette devant lui aux sabots du fourchu. Celui-ci ricane :

               « Et maintenant, va dormir sous les ponts ! »

               Mais Lagnot lance sa lance de lumière : raté ! Le diable l’a esquivée.

                « Je sais par qui tu es armé, déclare-t-il. Sache que je ne suis plus à son service depuis longtemps. Je travaille pour moi. J’ai mes propres succursales et mes actionnaires sont légions ! »

               A ce moment sourd de l’ombre un doux gémissement. C’est un morpion qui pleure. On le voit à peine.

               « Je bats au fond de vos cœurs, - écoutez-moi ! » geint-il avec une voix d’enfant.

               Le diable réagit : il s’affole, cherche à l’écraser et se casse le nez. Un robot entre – androïde imbécile – et crache un message :

               « Effets secondaires récemment décelés – vampirine 21 – irritations cutanées chez tous sujets. Hypothèse envisagée = piqûres d’insectes. » Et il repart.

               Le diable grommelle : « Par Rommel ! Mon rimmel ! Nous n’irons plus au bois de Boulogne. »

               L’ange… pardon Lagnot tressaute, aux petits oignons, et rit pilaf. Car il décode du feu de Dieu le message : le diable commande à ses serviteurs de s’arrêter et de prendre le large, car l’affaire est compromise.

 

(A suivre - en gardant ses distances, faisez gaffe, les gens.)

Modifié par Thy Jeanin
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