Partager Posté(e) 18 janvier Je peins mes silences les chaumes ensorcelés à hauteur des colombes la brume grise d'un horizon docile le spleen d'une brève pluie sur l'ombre douce d'une fleur de lune J'écris ma solitude le vent au chant étrange sur la rivière de tristes cristaux le feu frissonnant des bois morts les arbres bleus au phosphore sombre Je joue la nuit et ses phalènes sur le silène penché toutes les fleurs d'obscurité au flûteau léger de la brise le photophore tremblant et l'encens qui enivre Je chante l'infâme blessure de l'absence le halo pâle des belles de nuit aux fragrances juvéniles le souvenir sournois que les parfums distillent les ancres rouillées englouties sous ma peau Je pleure les saxes brisés sur les dalles de marbre les statues en lambeaux les mouettes mortes dans les urnes grises le long vol du corbeau et les cyprès si noirs la nuit que j'aimais devient un tombeau. Je me tais le silence absorbe tout comme un plumeau géant je redeviens poussière luciole dans l'univers silhouette d'argent dans les cieux étoile fragile, éphémère … (joailes – 18 janvier 2023) 12 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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