Partager Posté(e) 5 janvier 2023 Sous l’immensité glaciale du saphir, les monts noirs couchés dans le silence, les maisons abdiquent leurs lumières narquoises, les étoiles s’en rient : ô fourmilière humaine, vous n’aurez pas votre merveille, pas de feu dans l’âtre, pas de neige, pas de féérie pas de rêve, les sapins malades digèrent votre propre nausée rien ne cligne dans la nuit froide, le monde sera minéral et vide le sang, sève acide votre minerai où se dessine le plan de votre tombe voici venu le temps des aortes oléifères, soyez fiers, ô vermine polluante vous sablerez votre champagne en mesurant votre indice d’octane oh les ânes étaient de doux anges quand ils vivaient malgré vous vous êtes les entêtés, les damnés du vaisseau de la vie éphémère creusez creusez la charogne-mère jusqu’à vous user les griffes de papier vert vos mitaines, grattez grattez jusqu’au plus noir votre marbre sur le sol où ne subsiste plus l’arbre, terres rares et lacs d’or noir vous feront une bière de Noël bien amère, à vous dévisser les tripes surtout ne soyez en retard, votre jour dernier déjà torture l’hiver braise insigne de votre erreur vous avez bâti éternel votre malheur ô marmaille à prétention divine, voici votre cadeau il est hors de portée, ce fût votre salut attendez n’attendez pas la neige, skieurs des contingences sa pelisse est trop pure, pour vous les ordures et les poux il vient le jour béni, votre réveillon de la catastrophe ô la neige tombera demain sur le monde convalescent de l’immonde et vous n’aurez jamais quitté la nuit pour d’autres êtres peut-être l’espoir luit neige votre linceul mais n’espérez que matrice d’autres vies. 4 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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