Partager Posté(e) 30 novembre 2022 La controverse de Valladolid Il était homme, Ils étaient des hommes, Ils construisirent temples et palais, Dirent les prophéties sous la voute étoilée, Écrivirent des poèmes sur l’amour et la mort. Mais un jour des homme vinrent, casqués, vêtus d’armures dorées, sur d’étranges animaux juchés, Et leurs prêtres dire que non, ils n’étaient plus des hommes, ils n’avaient jamais été des hommes. Ils détruisirent palais et temples, brulèrent leur poésie, ils leur dirent qu’ils n’avaient pas d’âmes, ils n’étaient même pas esclaves… Mais la rivière continuait à chanter la gloire du prince poète, le quetzal partageait dans les airs ses paroles, le vent répétait les mots sacrés. Du prince poète, du prince sans âme, quelques vers parvinrent à ses détracteurs : « est-ce vraiment vivre que vivre sur la terre ? non pas pour toujours ici sur la terre, Mais seulement pour un bref instant. Même les jades se brisent, Même les ors se fendent, Même les plumes du Quetzal se cassent. Non pas pour toujours ici sur la terre, Seulement pour un bref instant » A Valladolid entendant ces vers, une femme d’émotion pleura, A Valladolid, répétant ces vers, de honte un prêtre pleura l’espace d’un instant. Qui se souvient de lui ? Seuls restent les chants du prince au gré des humeurs du vent. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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