Partager Posté(e) 27 novembre 2022 (modifié) Au rythme où va le temps, serai-je en vie demain ? L'espace entre les mots se rétrécit en vain Tout au bout de l'amour l'esprit de nos aïeux Tisse la destinée repeinte en camaïeu. L'asphodèle éphémère au terme de sa hampe D'une grappe étoilée à la façon des vamps Fera-t-il oublier dans mon petit jardin Combien s'évanouit l'âme du baladin ? La mort, comme un tyran, attire vers le bas L'insouciant bredin revenant sur ses pas Lors que tous les voyants clignotent dans le sang Et que la seule issue se refuse au passant. Heureux le pharaon baignant dans le natron Avant de repartir vers les dieux, ses patrons L'accueillant bras ouverts pour une éternité Car les riches méchants y sont es qualité. Quant à moi je végète et misérablement J'attends ce qui m'échoit le jour du tremblement Où la fosse commune encombrée de manants Accueillera le peu de mes maigres talents ! Je pourrirai ainsi et les seins de ma belle Perdront de ce qui fut, en mes mains, une ombelle, Corolle épanouie au parfum de la peau Que j'aimerais pourtant emporter au tombeau. Modifié 27 novembre 2022 par Marc Hiver 15 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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