Partager Posté(e) 25 novembre 2022 J’aime les rues pavées. La pluie tombe en rafales Et je marche les yeux fixés sur mes sandales. L’eau s’affole, ruisselle, bouillonne. Le vent La pousse à contre-pente, et je vais de l’avant. Quand sous un lampadaire, improbable je pile Au pied d’une valise, dressée comme une île Et toi posée dessus, quelle calamité ! Pas même une marquise où pouvoir t’abriter… Ta langue je ne connais pas ni toi la mienne Et te fais signe de venir, que je t’emmène. Ainsi blême, tremblante et trempée jusqu’aux os, Tu as l’allure d’un vilain petit oiseau. La peur ou le froid ? Non, les deux… que tu frissonnes ! Aussi je te conduis, petite hérissonne, En un troquet vieillot que je connais fort bien, D’y avoir une ardoise de politicien… Le tenancier grommelle et mon pécule y passe, Enfin je peux combler ton appétit vorace. Il est neuf heures et quart. Tu sèches lentement, La valise à tes pieds… mais pas de logement. J’ai le projet d’aller dans un ancien garage Où je passe la nuit. Tu me suis sans ambage Et je t’y pose au sec, couverture et cartons. Ce soir nous sommes deux à compter les moutons… 13 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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