Partager Posté(e) 23 juillet 2018 Ton regard se noie en des couleurs sublimes. Ton pinceau est sec, tu composes des rimes. Ton âme solitaire venue chercher la paix, Se perd entre les plumes et les encriers. Les collines brillent en un écrin d'or Explosant de lumières au faîte d'un mirador ; Œuvre sublime où tout n'est que beauté, Tu es minuscule et n'ose pas créer . Au loin, flous de fumées sur le flanc des montagnes, Un manteau blanc sur l'épaule du ciel, terre de cocagne ; Du velours jaune, du roux des chênes, du violet, du vert. Tout y est : inventer, après ça, semble presque pervers. Et pourtant, soudain, ta main se lève Tu sembles emporté par ton rêve ; Tu peins les yeux fermés, tu ponds les yeux crevés, Et ta muse ricane bêtement de t'avoir inspiré. Mais tout vaut mieux que cette infâme page blanche Où tu hurles parfois au cœur de l'avalanche, Cette toile vierge qui gémit, avide de couleurs, A la naissance retardée, faute d'accoucheur. Tu ris, tu pleures, toi le tout petit artiste ; Et des pépites d'or éparpillées par l'alchimiste Viennent soudain illuminer tes feuilles et tes toiles. Alors, soudain … se soulève doucement le voile … En piste, l'artiste ! C'est à ton tour de jouer ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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