Partager Posté(e) 12 août 2021 Femme du Cotentin, baigneuse chaste et nue, Les pores dilatés par l'onde et ton envie, N'attendaient que la brise sur cette âme ravie Pour enivrer de joie ton cœur qui m'apparut. Faune désespéré, moi, j'arpentais la dune En quête d'un moyen pour noyer mon chagrin, Car la vie ne vaut rien si l'on n'y met pas fin. Pourtant, en plein soleil, je vis briller la lune. Mameluk égaré voyant des mamelons Dressés par la fraîcheur de cette eau de jouvence D'une mer sans détour au corps en sa plaisance Remontant sur le sable un duo de melons. Goûtant pendant l'été la cucurbitacée Qu'une langue furtive avant de la croquer S'enchante sur la plage au rythme des marées Y allant et venant de sa bouche affamée. Si La Manche en son sein explose au féminin Le masculin souvent, par la fraîche engourdi, Se prive de sa gloire et réduit un biscuit Que l'on pensait offrir au sort vénusien. Sous ses airs détendus et sa peau qui se tend La déesse des mers sait comment réchauffer L'oiseau tombé du nid cherchant à s'envoler Afin de déployer ses ailes de géant. Moi, d'une herbe coupée, je titille ses fesses Hâlées et frissonnant à battre la campagne Au son d'un air coquin libéré de ce pagne Que le vent sans pudeur emportera à messe. Je l'avoue, j'ai péché quand des nuages blancs Venant de l'horizon ont piqueté le ciel, Jouant à cache-cache avecque le soleil, Mais nous n'avions plus froid, à cru au firmament. L'amour, même en été, prélude qu'en automne Nous irons forniquer auprès d'un feu de bois En mangeant des marrons entre nos doux émois Et passerons l'hiver sous le tissé cretonne. Le barde est un amant fidèle à ses principes. Il aimera toujours, gardant dans son harem Tous les baisers volés au petit matin blême Du présent au passé pourvu qu'ils participent. La porte y est ouverte et mon eunuque sait Tourner son handicap afin de satisfaire Les dames dans l'attente avant que de me plaire, Ou formant à l'envi de saphiques versets, Car il est entendu qu'en toutes les saisons Les temples sont nombreux où chacun sacrifie À Vénus dont le joug sert mieux qu'un crucifix — N'en déplaise à Marie au jour d'Assomption. 7 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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