Partager Posté(e) 25 septembre 2018 Dites-moi, vous qui de toutes ces choses vous nourrissez, Qui, de mon sang usé, en mon cœur tant de fois revenu, Savez rendre mon regard triste et des larmes versées Alors que la lumière peint des ombres éperdues, Dites-moi, à la fleur éclose, ce sentiment étrange Mêlé de joie et de peine quand un regard s’y noie, Ce matin sorti d’une nuit exilée où se rangent Sagement, une à une, les images floues d’autrefois. Au soir venu vous êtes là, au dernier soupir du jour, Et la mémoire des fenêtres que le temps altère Semble plus vaste encore, dans leur silence si lourd, Et vous venez, sombre, dégrafant vos habits de misère. Répondez ! vous qui torturez au fond d’eux-mêmes les hommes, Cortège de brume jamais lasse qui d’un bon vent s’amuse, Qui sur leurs chagrins fredonnez toujours vos anathèmes, Dites-moi si dans l’orageux crépuscule au chant morose Il est une faille où s’engouffrent d’idéales délivrances, Où meurent de mélancoliques matins, dans l’éclat des choses, Où va, dans l’allégresse, ce sentiment étrange de l’enfance, Que sur le livre de la vie il n’est qu’un parfum de rose ! 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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