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Posté(e)
comment_5530

 

Dites-moi, vous qui de toutes ces choses vous nourrissez,

Qui, de mon  sang usé, en mon cœur tant de fois revenu,

Savez rendre mon regard triste et des larmes versées

Alors que la lumière peint des ombres éperdues,

 

Dites-moi, à la fleur éclose, ce sentiment étrange

Mêlé de joie  et de peine quand un regard s’y noie,

Ce matin sorti d’une nuit exilée où se rangent

Sagement, une à une, les images floues d’autrefois.  

 

Au soir venu vous êtes là, au dernier soupir du jour,

Et la mémoire des fenêtres que le temps altère

Semble plus vaste encore, dans leur silence si lourd,

Et vous venez, sombre, dégrafant vos habits de misère.

 

Répondez ! vous qui torturez au fond d’eux-mêmes les hommes,

Cortège de brume jamais lasse qui d’un bon vent s’amuse,

Qui sur leurs chagrins fredonnez toujours vos anathèmes,

Dites-moi si dans l’orageux crépuscule au chant morose

 

Il est une faille où s’engouffrent d’idéales délivrances,

Où meurent de mélancoliques matins, dans l’éclat des choses,

Où va, dans l’allégresse, ce sentiment étrange de l’enfance,

 Que sur le livre de la vie il n’est qu’un parfum de rose !     

 

Posté(e)
comment_5531

Ici, il suffirait d'une guitare portugaise pour y faire naître un doux et langoureux fado.

Le final est une pure merveille. 

Bravo.

Posté(e)

Quel beau poeme que le vôtre! Que soit sur le fond ou la forme.

J'y retrouve mes propres interrogations et espérance...

 

Grand merci à vous pour ce partage.

Posté(e)

J'ai beaucoup aimé la sonorité des mots, la puissance des images et la délicatesse du cheminement.