Partager Posté(e) 23 juin 2020 (modifié) Éteindre la lumière, me fondre en la nuit Et revêtir en l’absence, l’instant Où s’était évadé le temps avec arrogance, Aux luttes incessantes du jour et de la nuit. Apprivoiser, aux cortèges de mes songes, Ces craintes maladives qui rendent fou, Mêlant à la douleur d’étranges vertiges, Puis se dissoudre aux ombres immobiles. Éteindre la lumière et voir se déchirer, Dans mes nuits intimes, de vieilles brumes Aux roches abruptes de l’existence. Voir encore une fois ce que fut hier Dans ce gouffre qu’est ma mémoire. Tisser un je ne sais quoi d’illusion, Au pied des tombes vides qui désespèrent De leur maigre pitance, cet ultime refuge Où je vais un peu plus, enfant, chaque jour. Éteindre la lumière et respirer l’odeur Du temps des choses qui lentement s’effacent. Répandre à la nuit l’ardeur diffuse Des maux, de mon âme emprisonnée. M’abandonner, émergeant des ingratitudes Qu’infligent les heures, à mes os, ma chair. Hurler du fond de mes entrailles, l’aveu Que me murmurent la pénombre et ses dessins, Et voir la mort comme une lumière D’où je ne reviendrai plus jamais. Modifié 23 juin 2020 par Eathanor Corrections orthographiques 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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