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Seul le temps aura ma peau


Eobb

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Le temps se glisse par la porte que j’ai laissée ouverte

Et l’animal qui ne demande rien à personne disparaît

Je ne savais pas qu’il filait aussi vite, sans cri ni perte

Les jambages de la fenêtre ont décidé de ne plus avancer

 

Sur le vieux secrétaire, il reste une plume dont le rouge,

Qui ne veut pas s’effacer, trace une veine qui serpente

Et sous les toits, j’entends leurs mouvements qui bougent

Pourtant leurs allitérations ne sifflent plus sur ma tête

 

La maison vide a gardé le fauteuil qui va avec et le rideau,

Qui semble surpris lorsque le vent vient comme un frisson

Je m’assois, j’avais dit pourtant que c’était encore trop tôt

Et nos bras se calent bien trop vite à en perdre la raison

 

Sur un bout de papier, je lis, sans peine, des notes en suspens

Les lettres n’ont pas changé, penchées, aux ventres arrondis

Comme c’est idiot, je me penche aussi, la main en avant

J’irai au magasin demain, un vase ; le jardin reste fleuri

 

J’abandonne sur mon visage des larmes rayées sur le plancher

Et les chênes, ployés sous le poids des fruits, regarde le manteau

De la cheminée, temps de froid dans mon corps à craquer

Ils regardent peut-être un frère centenaire et son dernier flambeau

 

Un verre et une bouteille dans le tiroir du bas, l’animal revient

Une pendule dans l’autre main, un gousset  en argent ciselé

Dont il manque un cran sur la roue des heures sans lendemain

Le destin ne fait pas l’aumône ; de toute façon j’ai le culot percé

 

Dans l’aile droite, le lierre terrestre a une envie de couche d’ozone

Et la gauche tourne en rond, déséquilibrée, faisant rire les oiseaux

Je vais laisser le temps l’engloutir, il restera une butte pour les drones

Ces machines qui au-dessus décèlent ce qui devait rester clos

 

Je n’ai jamais compris ces yeux permanents, bien maquillés

Et avant qu’un effet me serre, que mes os ne deviennent mécaniques

Creux et rongés, tant qu’il me reste un peu de moelle et de liberté

Je reviens ici, une dernière valse, un dernier temps anarchique

  • Merci 5
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