Partager Posté(e) 2 juin 2020 Le printemps de la vie - Jean-Baptiste Camille Corot - 1871 Au bout de tant d'étreintes aux transparences hideuses je sais avec justesse l'étrange goût du manque L'absence au bout des doigts qui se serrent sur le vide les déchirures lentes le tranchant redouté des jours anguleux je n'eus ni la vaillance ni l'aplomb ni le temps dans mon coeur retiré derrière les hauts murs mais je serre désormais mon paisible bonheur qui s'éclaire et respire, fait de petites choses recousues d'espérance je tais les cris perdus gomme les coups reçus j'ai laissé sur la rive ce qui m'a tant blessée, ce maquis rude et froid vides de mains tendues saccagé par les ombres essaimeuses d'effroi mon ciel nouveau miroite de lueurs plus tranquilles la vie me prend enfin tendrement sur son sein 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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