Partager Posté(e) 29 mai 2020 (modifié) Un souffle au bord des marécages, ils dansent. Il y en a de très grands. Ils se dressent fièrement. Ils regardent dans l’eau le reflet de leurs feuilles coupantes. Ils admirent la légèreté de leurs fleurs : on dirait des bouquets de plumes blanches ces roseaux. Mais il y a aussi des plus petits. Ceux-là se tiennent tranquilles entre les grands. Pourtant, le vent qui passe fait chanter tous les roseaux. Tous ? Non. Il y en a un, vraiment très, très petit, pas très joli, qui ne chante pas. Il murmure tristement, pour lui seul : - Je ne peux pas chanter. Je ne pourrai jamais. Je suis trop petit ! Le vent n’arrive pas jusqu’à moi. Oh ! Comme j’aimerais chanter, moi aussi ! Une jeune femme venue se reposer découvre ce petit roseau. Elle le découpe en forme de flûte et les jours suivants , moutons blancs moutons noirs la suivent au son du pipeau. Petit roseau n'attend plus le vent ; l'air doux et chaud qui le fait chanter est un souffle de vie. Modifié 3 juin 2020 par Diane Orth. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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