Partager Posté(e) 10 mai 2020 Lorsque tu t’abandonnes aux frissons de pampille, Sur ta couche dorée où la nuit se maquille, Envoûtant les bédouins, Ton corps, dunes blondes, élaguées par les vents Désensable tes reins de fourbes ornements Au parfum oasien. Tu t’offres nue enfin au secret du henné, Le vent de tes soupirs et l’arôme du thé, Le sablier des âges, Par les sombres nuées parviennent jusqu’aux camps Pour ôter les keffiehs, décoiffer les turbans, Des bergers de passage. Ils ont vu dans tes yeux, cité blanche aux toits verts, La médina d’amour, l’oracle du désert, La couleur du prophète, Tandis que les fatmas autour d’un encensoir Incantent les défunts sur tes longs cheveux noirs Pour parer la tempête. Comment calmer tes seins dardant sur la Grande Ourse ? Le courroux du désir, la fureur de ta source, Le scorpion rédempteur, Saignent tes plaintes bleues, libèrent les harems, Où tes mains exhortent ton ventre de carême A l’orgasme sauveur. Le marabout connaît ton point d’eau anonyme, Ce temple de fraîcheur, ce nectar de l’abîme, Repaire du serpent ; Ô reptile sacré ! Sa morsure est fatale, Tu commences à jouir en silence létal Dans la soie du caftan. Quand le venin mortel te prendra par plaisir La lune odalisque allaitera le nadir Pour pailleter tes oui Les sources jailliront sous d’anciens mausolées, Tes lèvres auront le miel, la grenade et le lait Pour ton bel Aïssaoui ! 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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