Partager Posté(e) 9 mai 2020 (modifié) Les réveils belle étoile encore colorés de désir dans les draps d'orchidées sauvages ainsi, a-t-on dormi l'aube baille il est temps d'ouvrir les yeux l'oiseau chante depuis longtemps déjà et cherche l'éperdu le bruit blanc se soulève et achève le dernier rêve dans un long frisson de souvenir de peaux je fuis tes yeux de rivière alanguie éperdue d'infini comme si de rien n'était, comme si de rien ne sera j'échappe à tes bras à l'aimant de tes hanches au souvenir fulgurant de ton cri j'aime ton silence soudain je redeviens vestale les belles de nuit ferment leurs pétales il est matin nouveau, nouveau jour le ciel est mauve est-il encore temps de faire l'amour ? L'amour n'a pas de couleur on y pense les yeux fermés l'amour n'a pas d'odeur mais tout ça c'est des mensonges les matins sont vermeils les cerisiers ont du sang sous la peau les lys rougissent à l'horizon des songes et rien n'importe plus, à cet instant, que le parfum des caféiers qui exhalent leurs drupes … Tout devient rouge comme ces fleurs orientales aux robes pourpres le rouge est la couleur de tout du vent, du sable et peut-être, après tout, de l'amour ? Allons ! Nous n'étions pas dupes viens sous la tonnelle écouter le violon qui s'éloigne rengaine ton archet essuie tes yeux rouges c’était juste une nuit de printemps la sève monte dans les arbres on serait capables de faire des serments ! On avait fait les colonies en culottes courtes et puis, voilà nos corps nus les nuits qui s'écourtent on n'a plus quinze ans. Souviens t' en, seulement prends la route des mots ceux qu'on écrit plus tard, sous l'abat-jour d'une étoile colorée de désir au souvenir de nuits belle étoile. Oui, tout fout le camp même les feux les feux de camp bois ton café garde l'étoile ... (J.E. Avril 2020) Modifié 9 mai 2020 par Joailes 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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