Partager Posté(e) 7 janvier 2020 (modifié) Quand la mort m’emmènera dans son grand effroi Tout près du dernier rêve où le jour se fissure, Trop loin de son éternelle lumière d’azur Et quand moi-même en la fosse j’aurai si froid, Te rappelleras-tu, mon âme, des belles années, Mes pensées seront aux pilastres de brume Sur ma lointaine mémoire qui se consume Au duel finissant des jours et des nuits fanés. Te rappelleras-tu, près de mon corps en hiver, Qu’au-dessus de mon front rêvent encore les printemps, Sauras-tu leur parfum, en l’aube, se rappelant Qu’elle viendra gorgée de soleils anciens si fiers. Sauras-tu lire dans mes yeux tout plein d’absence, Sur mes lèvres closes où ne dansent plus les mots, En mon cœur inconsolé où vont tant de maux, Seras-tu là enfin sous mon ciel de faïence, En mon pâle horizon, perdu sous le soleil, Emmuré, silencieux, en sa vaste clarté. O mon âme légère, mon souffle emporté, Seras-tu là près de mon douloureux sommeil ? Modifié 7 janvier 2020 par Eathanor Suppression des retour à la ligne en fin de message 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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