Partager Posté(e) 25 novembre 2019 Je suis un épicéa pas un sapin de Noël ! C’est pourtant facile, ciel, de ne pas se tromper ! Mes aiguilles piquent, mes cônes pendent, comme mes boules maintenant… Me voilà donc planté là, devant la gare de Sarrebourg. Enguirlandé, Enrubanné, Enluminé. Ah ! J’en impose tire-bourre ! Deux tonnes de verdure, quinze mètres de stature, quelle fière allure ! Phare éphémère dans la froide mer du rude hiver. Déraciné par le hasard... J’étais si peinard dans ma vaste forêt des hauteurs de Dabo. Pimpant quadragénaire, avec mes congénères qui peuvent culminer à quarante mètres. On luttait ensemble contre les aléas du temps et du réchauffement climatique. On s’enivrait d’air, de vent, de soleil Fini le stress hydrique Bonjour le strass féérique ! Ceci dit Je ne me plains pas. J’ai eu une belle vie. Quant à mon trépas, autant finir en beauté plutôt que rongé par ces scolytes affamées qui ont tué tant de mes frères. Le seul regret que j’aurai ? Ne pas voir mes petits cônes Germer et grandir Ah ! J’allais oublier… Le jour de l’inauguration Je pensais bien voir Ce fameux Père Noël ! Eh bien, souriez : Je l’ai rencontré, mais on m’a dit que c’était le maire. Tant pis ! Au moins, il arbore une belle barbe blanche ! Allez ! Je vous quitte en gaieté et en musique « Mon beau sapin, roi des forêts… » Je n’ai pas fini de l’entendre cette scie musicale de décembre… Mais comme requiem, quand même, ça déchire non ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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