Partager Posté(e) 5 septembre 2019 Une robe rouge joue avec ma mémoire. Je sais que ce n’est pas la bonne couleur, Mais elle s’est imprimée ainsi dans mon histoire. Légère sur un corps, en calice de fleur, Elle virevoltait de l’envie de me plaire. Dans cette rue, grondant d’une foule exaltée, Mon regard se figeait sans pouvoir se défaire De ce corps délicat très finement sculpté Ondulant de désir sous l’étoffe grenat. Je sais que ce n’est pas la bonne couleur, Mais, dans mon souvenir, domine l’incarnat. La belle était en joie, courant vers le bonheur, Elle était attendue au café sur la place. Un ami, un amant ? Un baiser sur la bouche ? Aucun doute, c’est un amant qui l’enlace. J’aurais aimé être ce galant qui la touche. Soudain, un cri glaçant, hurlement d’indésir, D’un fidèle à la loi d’un âge révolu, Infidèle à la vie et à tous ses plaisirs, A percé l’air brûlant en fureur résolue. Des coups secs répétés, valets de cimetières, Ont peint, toute la rue, rouge coquelicot. La robe était blanche avant de tomber par terre, À la mort, rouge sang, elle paya son écot. 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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