Partager Posté(e) 2 septembre 2019 (modifié) M'enrôlant à jamais ivre de noir profil, Je forerai la nuit comme un phallus céleste, Aux poitrines sans fond, je me ruerai yeux lestes, La croupe lunaire se changeant en pistil, Mon âme fleurira dans le minerai chaud. J'échangerai les mots contre un état des lieux En signant ma vision sur les premiers asiles, Le soleil sortira ses membres érectiles, Et nos voix, fécondées, la grammaire des cieux, Diffuseront l'index la langue dans l'écho. Entre, vois, dans l'air pur, la spirale des vents, Prends ta place au forum des effluves en transes, Et laisse-toi lécher par le divin silence, Au delà des fibres qui constituent le temps, Tu pourras respirer le glossaire nouveau. Ici, c'est l'an nausée, là-haut, bleu harmonie, On tend toujours la main et l'heure est digitale, Tous les cœurs sont ouverts pour nourrir l'encéphale, Ô triangle brûlant d’éternité enfouie Où les hommes et l'amour font des jeux musicaux. Creuse en toi un départ sur les quais du pardon, Invite charognards, loups et mauvaises plantes A ton prieuré noir, l'océan qui te hante; Fuis ces bords falsifiés, redeviens le plancton, Retourne au placenta pour choyer tes bourreaux. Nous jouissons déjà captant d'autres couleurs, Sertie de lumignons, Lucie devient luciole, Qu'importe leur vaccin si je suis la variole, Nous pouvons vivre en paix dans ce souffle d'ailleurs Et voir planer les muses au dessus des tombeaux. Modifié 2 septembre 2019 par Frédéric Cogno 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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