Partager Posté(e) 12 août 2018 C'était un jour sans joie Empli de nostalgie, J'étais assise sur un tronc d'arbre Devant la rivière Que j'écoutais chantonner ; Le cœur au ralenti, Les bras ballants, Sans bouger, Les yeux perdus Au loin Dans le ballet amer Des heures qui passent ; insouciante du cours de la rivière Et de ma vie … J'avais sept ans L'âge de raison, Dit-on … Je courais dans la garrigue, Le cœur vibrant, Explosé, libre, enfin ! Et je respirais le thym Et le genêt, Observant les lézards Et les colonies De fourmis ; Le soleil en auréole Sur mon visage D'enfant, L'insouciance en bannière Et le bonheur Aux paupières. J'aimais laisser couler Le temps, Comme la rivière, Sans jamais me soucier De l'heure … "Où étais-tu ? demandait maman, - Que faisais-tu ? - Nulle part … - Rien …" Maman souriait, Le cœur également empli D'allégresse … Et Dieu, que la vie était belle ! Mais il est tard. Il me faut rentrer. L'homme, impatient, Presque en colère, Dira : "Où étais-tu ? - Que faisais-tu ? - Nulle part … - Rien … Il ne sourira pas … Et de quoi son cœur est-il Rempli, je ne sais. Comme du mien, Il ne sait rien. Mais mon âme, au fond, Reste légère, Parce qu' aujourd'hui J'ai eu sept ans. L'âge de raison. Je cours dans la garrigue Et je n'ai pas d'heure. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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