Partager Posté(e) 10 août 2019 Les robes longues qui balayaient les sols autrefois, tout en restant élégantes, ont été coupées, nous n'irons plus au bois dans nos calèches, nous n'irons plus dans la forêt des troubadours, des poètes pendus il restera des parfums de poudre de riz et de duels d'honneur ces souvenirs, ces vies, s'en vont comme des ovnis. Tant pis. Qui racontera l'aubade, la sérénade, le long brossage des cheveux longs comme des algues dans des palais où l'amour était entré ; les bains parfumés et les nuits d'amour… En traversant tous ces couloirs, sous les yeux des ancêtres j'ai eu froid soudain les yeux du grand patriarche, le Maître ont traversé les miens ma pause est finie, je rejoins la crypte je remets ma robe longue et mes trois jupons il reste des poètes qui se souviennent il faut gratter la croûte parfois longtemps ma vie, la nuit la mène douze heures à vivre tant de boucles d'oreilles pendues à mes globes parfois elles ressemblent à des néons j'ai tant écouté, tant regardé que les muses ne me quittent jamais elles balayent encore le sol dans la grande salle à manger où, parfois, les yeux, comme des lucioles, éclairent le temps, le temps passé. Au cœur du désespoir, il reste une flamme qu'il suffit de rallumer ça prend du temps souvent, toute les nuits. (J.E. Août 2019) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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