Partager Posté(e) 22 février 2019 (modifié) Suspendu aux frêles ramures du souvenir Je me demande ce soir comment j’ai pu t’aimer Nous nous rencontrâmes il y a très longtemps Au temps où je voulais garder la ligne Je fus séduit par ton air sergent major A la longue taille si féminine Un matin murmura une brise violacée Au fond de ton regard si lointain venu d’ailleurs Un parfum subtil fredonna dès son contact Un doux chant d’aventure d’envol de voyage Sans attendre je désirai muer en marin Saisir la barre hisser le grand foc aux alizées A peine lancés les conseils du capitaine Je volais à la hune aux cieux à la lune Mais tu n’étais pas faite pour les maladroits J’étais gauche et brisais tout ce que j’effleurais Alors bien sûr dès les premières caresses Dans un cri il fallut que tout casse entre-nous Je t’ai d’abord maudite rejetée délaissée Je souffrais tant ton absence l’ennui me minait Obstiné je ahanais m’escrimais m’échinais Je jurais je sacrais pour me rapprocher de toi Il y eut des mots des sourires des caresses Une grande ardeur fut nécessaire à la tâche Il y eut des promesses des schémas des esquisses Pour qu’un soir nous nous rabibochâmes aux plumes Au fil du temps nos mains prirent de l’assurance Dessinèrent des boucles des ponts des volutes Nos phrases s’apprivoisèrent se conjuguèrent Nos syllabes timides soudain s’entrelacèrent La liberté survint le jour où bille en tête Nous courûmes tous deux sur les flots de l’avenir Nous libérâmes notre encre sur un océan joyeux Notre ancre se planta sur l’île de la connivence Notre idylle était née grandissait en amour Riait des interdits comme des interlignes Dès lors entre Ecriture et moi plus de nuages Dès lors des jours et des nuits à enfanter des pages Modifié 23 février 2019 par Papy Adgio 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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