Partager Posté(e) 3 février 2019 (modifié) Évadées des cellules cultivées, bannies des pâtures monochromes dans les limbes synthétiques et sélectives, sont contraintes à l'exil chimique, les herbes folles, les pensées sauvages. Dans les carrés organisés de la conscience, les semis répétés, les multiplications inutiles des pieds-mères asservis avortent ou nécrosent. Ô veines tentatives ! Ô succédanés peu crédibles ! Viles pensées cultivées ! Bouturer au scalpel, au greffoir, au rasoir... Les pensées divisées s'étiolent et filent. Détourner la loi du genre pour écussonner au collet de la misère des greffons discrets de pensées odorantes. A la braderie des plus offrants, solder une loupe savante de botaniste, puis brûler en chemin ce désir horticole, se tenir prêt enfin, et prier pour l'éveil spontané de la pensée sauvage. Modifié 3 février 2019 par Rosa canina 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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