Partager Posté(e) 28 novembre 2018 (modifié) Le globe terrestre tourne sur lui-même et éclaire des voyages vécus aux quatre coins du monde le Rhin s'abîme entre mes reins et la Loire semble dormir. Je revois la douceur de visages, la couleur des étés, les nuits solaires. Je n'en finis pas de vivre avec le temps dans ces vents bleus aux alluvions des corps, il est tard je sais, ne te retourne pas, il pleut, c'est dans le silence que tu peux écrire, dans l'obscurité, une lueur illumine le cahier où jaillissent les mots sans barrage Il n'y a plus de porte, ni de fenêtre, je ne peux plus tourner la tête, c'est devant que tout continue , les champs ont disparu avec leurs parfums d'herbe après la pluie dans les torrents immobiles et ces pierres fracassées sur la tête des désirs, il fait froid dans ces aubes claires où je t'ai tant cherché sachant que tu n'y étais pas, juste pour sentir encore ce parfum de muscade suintant des falaises, où étais-je, je ne le savais plus, à trop aimer les mers, à implorer les océans j'ai fini par tomber, corps déchiqueté mais l'âme encore vivante les yeux ouverts sur ce globe terrestre qui ne tourne plus, bloqué sur les débris de Loire aux gabares crevées à force de vivre avec tous ces fantômes et enfin finir sur la sapine éphémère pour une seule et dernière descente. (J.E.Novembre 2018) * Sur la Loire, la sapine est un bateau rudimentaire et éphémère, construit pour une seule descente à partir de Saint-Etienne ou Roanne. Modifié 1 décembre 2018 par Eathanor Modification de la police de caractère 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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