Partager Posté(e) 28 novembre 2018 Sur la courbe brumeuse d’un horizon sans fin Je te reverrai venir quand tombent les hivers, De mélancoliques ciels avec de vils refrains Cherchant asile en de frileuses lumières, Et l’ombre courbée au manteau de givre, Les lueurs angoissantes d’un jour qui finit Dans un cœur triste qui n’est plus ivre, N’auront plus le visage glacé de la nuit. Nous en reviendrons de ces années mortes Quand juillet faisait tinter ses cuivres Et qu’un printemps déjà entrouvrait la porte Aux mains ridées d’un amour qui voulait vivre. Nous en reviendrons de ces soirs indécis Qui chancelaient dans nos yeux de bohème, Ces fleurs écorchées dont les larmes n’ont rien dit Et qui dessinaient des mots comme des je t’aime. Vois les sanglots qu’égrènent les saisons mortes, Entends chanter la pluie dans nos gris horizons, Vois ce feuillage qu’un vent pressé emporte Comme nos regards, là-bas, vers nos guérisons. Nous en reviendrons de nos silence profonds, De nos souffles éteints sous l’horrible fange Ce cloître infernal qu’enchaînent nos haillons, Nous en reviendrons de nos nuits étranges. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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