Partager Posté(e) 28 novembre 2018 Je ne supporte ni les blonds ni les bruns je défragmente les mots morts les mots tressés la musique diluée dans le ciel à peine brouillé Je ne suis pas en colère d'être comme cette eau l'abstraction du manque derrière la Cour Carrée au-dessus du banc il y a des pas qui dansent des plaques de marbre dans le dos la voix cérémonieuse en hauteur rit les entrechats photographiés Je compte les intervalles l'étonnement de l'œil la soif de la langue on ne pénètre pas le corps sur un banc on attend les contours de l'horloge la verticale de l'heure dans un lieu nommé chambre Murs tendus nous n'y possédons rien juste la peau au cœur d'années éphémères la sentence entre deux musées roule chaque nuit la pendaison Jouissive vérité d'un long trajet entre Paris et les livres jonchent le sol je serai la première à fermer les messages à taire le crayon Je ne peux m'empêcher de lire la peau et ses traits je ne peux m'empêcher de gommer les histoires inventées Où vont-elles dans le roman qu'on ne lit pas ? Où vont les livres qui n'existent pas au travers du mutisme ? Ils écrasent mon œil m'emportent à la cave où perle la nuit J'ai soif des aiguilles où se couche l'oubli du sang que nous avons mêlé dans le même tricot de la tresse au fond des draps veine ouverte au même rythme nous nous y sommes enfoncés C'est la nuit des mots à jamais ce sont des verges qui se dressent dans la pénombre alors que le monde dort on s'entend respirer Sur le banc c'est l'empreinte des talons les bras tendus comme l'oiseau cherche l'air la mer et son sommet 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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