Partager Posté(e) 12 octobre 2021 II Le soir sur la lagune Par-dessus le regard Qui s’étale à la brune Une fine lumière paressait au-dehors Suave et délirante Exhalant sa dorure En une brume légère Et les senteurs de malt S’enlisaient doucement A la faveur des verres Qui tintaient jusqu’au ciel Consumant le sommeil D’un octobre paisible Luisant à contre-jour D’une bouffée de cigare Emprunte de Havane C’était l’ombre maudite Perdue dans le cognac Sur un bar de misère Fuyant la nostalgie Des solstices alanguis La demeure du passé Et des sentes marines Qu’on déploie à toute heure La mémoire exfoliante Qui masque les visages Casinos de l’époque Les chemises à manchettes Le croupier gominé Derrière un tapis vert Une femme aux yeux d’absinthe Qui vous tue dès l’instant Le reflet du cadran Consumait le miroir D’une flûte sans tain Enfouie depuis des lustres Sous la cendre des murs L’office d’une horloge Aux aiguilles pendantes Tournoyant au hasard Au milieu des grelots La plaie des candélabres Qui s’éteignent aux couchers Humides des matins Sur fond curaçao Je resterai ici Jusqu’à ma dernière heure A écumer le lit des langueurs océanes 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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