Administrateur Partager Posté(e) 9 octobre 2018 Fils de la toile scintillant dans l'obscurité du réseau Des existences vaporeuses se croisent dans des connexions virtuelles Regards aveugles se dévisageant sans même s'apercevoir Des globes oculaires vidés de toute substance agonisent Larmes fossilisées en fragments de roche agglomérés sur le pourtour des yeux Un couple d'amoureux s'étreint dans le vide Des bouches qui se cherchent Caresses de lèvres gercées par l'espoir déçu Goûter le néant de son âme sœur Illusions stériles copulant, enchaînées à l'horloge Lever de rideau sur le théâtre de nos sociétés Dans l'obscurité des villes tentaculaires, premier acte Dans les rues, des passants dénudés qui se croisent Des chiennes de garde en chaleur se vautrent sur le trottoir Des fantômes en burqa déchirent leur habit mortuaire Des intellos rive gauche récoltent leur caviar dans les caniveaux Des énarques offrant leur auguste postérieur à la bienséance frelatée Dans le clair-obscur de nos demeures formolées, deuxième acte Projection dans le miroir animé des fantasmes Injection quotidienne de la dose de douleur Se sentir vivre malgré tout de la dose de sexe Vibrer et jouir malgré le glas Décomposition des âmes dans le maelström Le sang de la liberté coule sur le parquet Le dernier acte n'aura pas lieu. L'hémicycle se consume dans les flammes Les idoles jadis adulées sont répudiées La surface vernie du présent se craquelle Les mirages éclatent, éventrant leurs fidèles Étendu sur un trottoir, un homme tente d'arracher de son corps l'éclat acéré de sa vie usurpée 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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