Partager Posté(e) 26 août 2021 Il y a des jours comme cela où on s'habille bien. Alors on se fait beau comme de rien. On met une chemise, un manteau et sa tristesse. Puis on part comme de tout. Et finalement, dans le train, on se sent comme rien du tout. N'était-ce pas elle votre mère, votre soeur ? n'était-ce pas elle qui avait tant de coeur qu'en ce jour de printemps où le soleil brillait tant il n'y ait eu que l'ombre de sa mort qui recouvrait le parvis encore ? Magalie, je n'étais qu'un inconnu aussi bien habillé que nu et que j'aurais souhaité ne jamais regretter de ne pas t'avoir assez rencontré. Car qui était cette femme, ma tante dont l'âme, entre toutes ce jour, avait éclipsé la flamme des printemps amours ? Voilà qui me donne le vertige... c'est là, sur ce parvis d'église tous ces gens, pour toi, réunis : Magalie, des familles inconnues et des inconnus familiers sont venus te retrouver. Ils sont tous venus me parler de toi de regards brisés qui ne veulent plus se casser. "Quitte-moi" qu'ils me disaient "Quitte-moi, qui sait quand te reverrais-je dans la longue nuit, sur ce même parvis... ?" Alors on s'est embrassé sous ce ciel ironique de printemps autant qu'on s'est oubliés après "tout ce temps" "Je t'aime" Je vous aime et moi aussi, je l'ai dit. C'est ainsi que tu meurs sur ce parvis, à cette heure avec autant d'amour se propageant que de vie en ce premier jour de printemps. C'est là l'amplitude d'une vie l'unique vie de Magalie. À Magalie... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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