Partager Posté(e) 24 août 2021 La rose attend la nuit pour passer outre son chagrin ses pétales sont flétris l'automne nouvelle enfin revient quelques bougies de brume raccourcissent le jour plus tôt les fenêtres s'allument où se meurent les amours la glycine fanée abandonne sa violine les violons se sont tus la saison assassine a brûlé bien des vertus Bernard, l'ermite, sort de sa coquille le sable s'aère et récupère ses quartz de soleil comme des billes la pluie s'invite en solitaire la dernière nuit d'été le vent vocifère fait voler tous les papiers et les feuilles aurifères les incendies sont terminés il ne reste aucun poème l'été est meurtrier et prononce l'anathème à l'est, comme ça, un matin, l'orange envahit la forêt grise délivrant les elfes et les lutins il reviendra le temps des cerises entre les ceps gorgés d'amour dans l’œil du cyclone l'été se meurt changent les couleurs des labours et la glycine cesse ses pleurs tout le raisin enivrant l' alentour ramène des violines et des violons carmins la rose éclipse ses larmes d'amour l'automne est là un cierge à la main il faut voir les collines au cœur dévasté les plages ont mauvaise mine il est temps que finisse l'été j'ai tant pleuré j'ai perdu le goût du sel reviens ô forêt dans tes couleurs de miel. (joailes - août 2021) 12 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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