Partager Posté(e) 17 août 2021 (modifié) Le ciel a ce soir des cernes profonds et le vent de fiel retient son haleine même l'archet n'ose, sur son violon, pleurer ses gouttelettes de fontaine il semble que la nuit ait changé de manteau ses ombres n'ont plus que ton visage le parfum des lys ne monte pas si haut on dirait une erreur d'aiguillage où file le train dans ce bruit de ferraille tu es le seul passager opaques sont les vitres de grisaille tes yeux sont fermés tes paupières ont clos leurs portes et ton cœur où s'en est-il allé ton poème est une nature morte pourtant c'était le dernier il est un vieux châtaignier solitaire qui garde l'odeur de tes cahiers c'est là, plutôt qu'au cimetière, que j'irai te retrouver nous irons encore sur le chemin de terre tu confieras tes fugues à l'écho bleu aux suaves parfums des ombellifères on rira encore des faux pas des faucheux Adiou, poète, mon sanglot tremble dans l'encre il faudra bien que la tempête éclate ma croix sera lourde comme une ancre fichée au cœur de ta frêle frégate (joailes – août 2021) *adiou, en provençal dans le titre, s'emploie à la fois pour dire bonjour et au-revoir, ou, comme interjection à l'annonce d'une mauvaise nouvelle Modifié 17 août 2021 par Joailes 11 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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