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Dans un parc d'Alger


Zanoni

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Assis dans ce jardin, je te vis arriver,

Dévoiler ton visage et m'offrir un sourire.

Et puis, prenant un livre, tu commenças à lire.

Devant la belle image, je me pris à rêver.

 

Le vaporeux tissu du transparent haïk,

Glissant de tes épaules s'étale sur le banc

Réveillant à mes yeux des courbes idylliques

Qui s'offrent au soleil d'un lumineux printemps.

 

Du sommet de tes seins, l'exquise turgescence

Dresse comme une tente ton fin corsage blanc

Qui tombe en mille plis élégants et charmants,

Et font de cette voile un navire en partance

Vers des lieux inconnus, où déjà je t'attends.

 

Comme des voiles dressées par les mâts d'un navire,

Elles attendent un message de ton souffle subtil

Pour rompre les amarres et vers moi naviguer

Et nous conduire ensemble dans de magiques îles.

 

Deux gracieuses colombes cherchant à s'évader

Dardant ton clair corsage de leurs becs acérés,

Palpitent doucement et me laissent rêver

Que de ce nid douillet elles tentent d'échapper

Pour venir sur mes mains tendrement se poser.

 

Leur corps souples et rond épousés par mes mains,

Pour me remercier elles picorent mon visage,

Puis se portent à mes lèvres et s'offrent à mes baisers,

S'emparent de ma bouche, exhalent leur parfum.

 

D'un geste élégant, tu décroises les jambes,

Emportant mon regard, l'espace d'un éclair,

Dans d'émouvantes courbes, où l'ombre et la lumière

Se heurtent et se combattent en un gracieux ballet.

 

Avec ravissement deux colonnes d'albâtre

S'en-trouvent lentement m'indiquant le chemin

Vers ce berceau royal, au centre d'un jardin,

Où éclot une fleur aux somptueux parfums.

 

Tu lèves ton visage et m'adresses un regard,

Il ne me sourit plus, mais il n'est pas sévère.

Et lorsque tu replaces ton livre entre tes mains,

Tu reprends ta lecture sans fermer le chemin.

 

Remontant de la source, je contourne tes reins,

M'attarde sur ton ventre, où est posée ta main

Qui griffe le tissu de ses ongles carmins.

 

C'est sur cette émouvante et enivrante image,

La nuit étant venue que je me réveillait.

Devant moi un navire aux voiles déployées

S'éloignait sur la mer verte de ce jardin.

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