Partager Posté(e) 27 mai 2021 (modifié) Je revenais de Mars en passant par la Lune Et j'avais fait escale une heure à l'I.S.S. Où je bus une Leffe avec cette liesse Que la couleur ruby emprunte à la callune. Quittant mon astrojet au centre spatial Je montais dans ma Rolls sur le parking relais En fonçant vers Paris où mon chauffeur maltais, Près de la Bastille, me posa au Royal. C'est sur la Voie lactée en votre ex bonne Terre Qu'au cœur des galaxies un champagne rosé Pétillera en flûte et à jamais blasé De ce Dom Pérignon avec des fruits de mer. Je ne reste qu'un jour, car un air si malsain, Propice à tout virus et au réchauffement, Suit la mort des forêts qui furent en leur temps La réserve de vie comme vos sûrs vaccins. Mes pauvres terriens, je retourne chez moi, Souhaitant le meilleur à Julot de Bagneux, À la belle adorée, une rousse de feu, Qui aime mieux sa Terre aux planètes de bois. La nostalgie me prend de la Terre d'antan, De ces femmes bio, aux chairs appétissantes, Quand ne demeurent plus, perchés dans la tourmente, Que des oiseaux de nuit qui crèvent dans le vent. Je passe par Titan ou, si vous préférez, Par ce Saturne 6 me servant de Datcha Avant de retrouver mon cher superamas Non loin d'un vieux trou noir qui voudrait nous bouffer. On dit que sur Terre, la vie s'améliore, Alors, pour un week-end, fendant l'espace-temps, Je rejoindrai ma mie et, recourbant l'instant, Nous nous arrimerons à tous les météores. Épilogue La Terre se délite aux attaques virales, Les humains vont périr dans d'atroces souffrances Et moi, j'ai exfiltré ma douce amie Constance En la téléportant pour qu'elle échappe au mal. Voilà donc notre histoire à conter aux enfants Avant que la mer morte, en ces pieux manuscrits, N'y perde tous ses mots qu'un barde, le maudit, Jeta dans sa géhenne en pauvre mécréant. Modifié 27 mai 2021 par Marc Hiver 4 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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