Partager Posté(e) 11 mai 2021 XI L'autre rivage Tu m’accueilles à nouveau en tes calanques rouilles, Paupière en paravent, tu soutiens mes vadrouilles. Ancré à un rocher dont le magma m’offense, Je peine à débarquer quand les vagues s’élancent. La main sur du mortier aux taches volcaniques, J’ôte des crabes noirs sur les vers d’un cantique… Des alluvions de sang officient des aumônes, Faisandent du plancton sur l’iris-anémone. Sous les cils du levant un embaumeur de drame Injecte au narguilé du tabac noir en larme. Nul n’occulte un regard qui prêche par la houle Et sert une épave toute endeuillée de moules… Enfin, la terre ferme, enfin ce que tu peins Cette mélancolie dans ce regard lointain. C’est celui-là même, plus profond, plus aride, L’autre, je m’en souviens, n’en fut pas moins torride… La Corse jubilait en ses lièges maudits Tandis que cette baie impose un sans-merci. Dualité si proche et pourtant différente, Par leurs noirs distillés, les distinguer m’enchante ! Deux bijoux enflammés sous l’arcade marine, Deux yeux pour deux îles sous l’œillère des mines, Une île, encore une île, au dessein noir poché, C’est ton âme à huis-clos que je viens déflorer… A suivre... 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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