Partager Posté(e) 14 avril 2021 Quand mère et fille s'assoupissent, mer et ville s'endorment tout en-dessous des toits dans les relents d'égoûts et de pisse, de dégoûts et d'épices de haines et de remous, cela va de soi, peut-être de toi à moi perdus dans de grands draps de soie suspendues à des arbres difformes qui étendent sur elles leurs doigts elles sont sœurs de la même éternité et se taisent enfin comme accablées il fallait bien un garde-fou pour cesser la rumeur qui rend fou le silence vient clair comme un caillou au fond de la rivière il ne dure qu'une demi heure enfin le moment de se taire et de tomber à genoux quand le ciel au loin se teinte d'une couleur qui n'existe pas s'élèvent de sourdes plaintes de la terre qui vomit des bandanas la nuit attend son tour avec patience pour déclamer des chants de fêtes perdues les farandoles roses et bleues de l'enfance s'élancent dans le crépuscule, à corps perdus mon regard se perd sur l'horizon marine un arôme de daphnés et de fleurs d'oranger vient se nicher dans mes narines je vois plus loin que le bout de mon nez (joailes-avril 2021) 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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